Le Mal Absolu

« Souviens-toi de ce que t’a fait Amalec, lors de votre voyage, au sortir de l’Egypte; 18 comme il t’a surpris chemin faisant, et s’est jeté sur tous tes traînards par derrière. Tu étais alors fatigué, à bout de forces, et lui ne craignait pas Dieu. 19 Aussi, lorsque l’Éternel, ton Dieu, t’aura débarrassé de tous tes ennemis d’alentour, dans le pays qu’il te donne en héritage pour le posséder, tu effaceras la mémoire d’Amalec de dessous le ciel: ne l’oublie point. »

Deutéronome 25, 17

J’ai toujours été troublé par cette injonction. Malgré la violence que ce texte implique il me semblait qu’il fallait le comprendre différemment, plus en harmonie avec l’idéal de paix qui parcours le Pentateuque. Pourtant la déchéance du roi Saul qui n’a pas été capable de tuer jusqu’au dernier des Amalécites ne laissait peu de doutes à l’impératif biblique d’effacer jusqu’à la mémoire d’Amalek.

Les peuples de l’Antiquité s’étant mélangés pendant 2 000 ans, les Amalécites sont devenus un principe, celui du mal absolu. Ainsi Amalek ne prend plus la forme d’un peuple identifiable mais devient le prototype du mal.

L’injonction biblique prend alors un sens plus universel et vient nous dire que le mal absolu doit être effacé de la Terre.

C’est ce que l’histoire de Beruriah, la femme de Rabbi Meir nous dit:

« Des brigands rendaient la vie de Rabbi Meir impossible, alors il demanda à Dieu que ceux-ci disparaissent. A quoi Beruriah lui fit remarquer que le psalmiste ne demande pas la disparition des méchants mais du mal! (Psaumes 104, 35)», Talmud Berahot 10a

Le mal absolu nous l’avons rencontré en l’espace de 2 générations.

L’Allemagne Nazie, l’URSS, l’islamisme, l’Iran des Mollahs, la Russie de Poutine, la Corée du Nord, la Chine sont à travers leurs dictateurs des avatars du Mal absolu.

Ces régimes sont tous des régimes totalitaires qui refusent à « l’autre » de s’exprimer, d’exister, de s’accomplir dans sa différence.

Ils sont la négation de « Aime ton prochain comme toi même ».

Ils ne peuvent survivre qu’en détruisant ce qui n’est pas eux.

Ils ont un tropisme détestable envers qui leur ressemblent dans l’infâme.

Ainsi Le Hamas va à Moscou, Staline fait un pacte avec Hitler qui reçoit le Mufti de Jérusalem, les Mollah vendent des armes à Poutine qui embrasse le tyran de Corée du Nord tandis que le Hezbollah va au secours de Bachar el Assad. Un joli monde qui à lui tout seul a massacré plus d’être humains que pendant toute l’Histoire de l’humanité jusqu’au XXI siècle.

Il renaissent sans cesse de leurs cendres sous de nouveaux oripeaux, avec des discours qui endorment les démocraties, qui finissent toujours par des actes bellicistes, des ruptures de traités internationaux, des revendications racistes, identitaires et génocidaires.

Ce n’est pas les peuples qu’il faut faire disparaître de dessous le ciel, mais les idées que ces dictatures énoncent avec fierté.

Hélas, le Mal se répand très vite, par la peur, mais aussi la veulerie et le manque de courage qui rendent les démocraties timides et capitulardes.

C’est pourquoi l’injonction biblique est nécessaire à l’homme. Elle lui dit qu’il n’y aura pas de liberté tant que le Mal Absolu n’aura pas été éradiqué. La liberté a un prix, elle n’est un cadeau que pour ceux qui se donnent les moyens de la mériter.

Les bombardements alliés de la Seconde Guerre Mondiale, Hiroshima, Berlin en ruine n’ont pas fait l’objet d’atermoiements, quand l’heure est à la destruction du Mal Absolu on ne cherche pas de prétextes pour ne pas aller à la bataille. La destruction de Gaza n’est pas une fin en soi, mais si elle s’avère nécessaire pour faire sortir les rats de leurs trous, il n’y a pas de place pour les états d’âme.

Le Hamas est le mal absolu, avec lui l’Iran des Mollahs.

Le Mal ne disparaîtra pas avant que ces régimes ne soient anéantis.

©Denis Elkoubi 2023

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